Scène de vie de coach :
Il y a un sujet dont on parle rarement dans les formations à la prise de parole en public : c’est la pression que certains managers se mettent pour respecter la durée prévue de leur intervention. Cela parait être un sujet anecdotique mais ce n’est pas le cas. Cette priorité accordée au timing est au contraire à considérer car elle leur fait perdre leurs moyens et oublier le sens de leur intervention.
Même si respecter le timing est toujours utile, je constate que cette volonté est souvent motivée par la peur de déranger. De façon plus ou moins consciente, ils pensent que ce qu’ils ont à dire n’est pas très important, voire qu’ils dérangent leurs interlocuteurs.
La conséquence de cette situation est que leur prise de parole manque d’impact et n’est pas à la hauteur du message qu’ils souhaitent faire passer.
Il m’est ainsi arrivé d’assister à des prises de parole timides de managers qui présentaient des projets de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Pendant une présentation, les managers doivent être capables de prendre toute la place nécessaire et de la négocier quand ce n’est pas le cas. C’est une condition indispensable à la réussite de leur projet.
Prendre sa place.
Il me parait fondamental que la qualité de la prise de parole soit en cohérence avec son enjeu. Si ce n’est pas le cas, les interlocuteurs du chef de projets croiront qu’il fait mal, ce qu’il communique mal. Une mauvaise intervention peut alors tout simplement nuire à la réussite du projet.
En premier lieu, le chef de projet doit prendre la place nécessaire pour réaliser sa présentation. Cela signifie qu’un timing suffisant doit être prévu. Son rôle est bien entendu de sélectionner les informations utiles à son auditoire. Mais il n’est pas question qu’il bâcle son intervention pour des raisons de durée trop courte.
En second lieu il doit s’exprimer à un rythme adapté à la compréhension de tous. Parler rapidement pour ne pas prendre de retard serait une erreur.
Négocier la durée :
Bien entendu, il est courant qu’une réunion ne se déroule pas comme prévu. La durée allouée à la présentation du projet peut être réduite.
Accepter sans rien dire la réduction de son intervention revient à accepter de réduire l’importance accordée au projet. Certains peuvent même en jouer en demandant à l’intervenant d’accélérer pour s’adapter au timing. Il se met alors en place un jeu de pouvoir entre lui et celui qui a fait cette remarque.
Quand le chef de projet est contraint de réduire la durée de son intervention, je lui conseille de vérifier s’il n’est pas possible de décaler l’heure de fin. Il peut également ne présenter qu’une partie de son intervention puis fixer un autre RDV pour présenter la suite.
Dans certains cas, il est même préférable de ne pas intervenir du tout.
Cette négociation est justifiée par l’importance du sujet de l’intervention. Non pas parce que le chef de projet est important mais parce que son projet l’est.
Il mérite donc toute la place nécessaire. La lui accorder fait aussi partie du rôle de chef de projet.
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