Scène de vie de coach :

L’un des aspects les plus difficiles de mon métier de coach est d’aider les managers à sortir de leurs routines. Je consacre beaucoup d’énergie à les encourager à utiliser de nouvelles méthodes, à adopter de nouveaux comportements.

Je me heurte souvent au fait qu’il ont du mal à lâcher leurs habitudes car la plupart du temps, ils les trouvent confortables. Pour la simple raison qu’elles leur sont familières.

Une autre raison pour laquelle ils ont du mal à lâcher leurs routines est qu’ils ne se donnent pas le temps de le faire.

C’est particulièrement vrai pour les managers qui prennent un nouveau poste.

Alors qu’un manager qui évolue devrait justement être encouragé à adopter de nouvelles méthodes et de nouveaux comportements, il peut au contraire avoir tendance à s’accrocher à ses habitudes.

Il y a quelques semaines, j’ai formé un petit groupe de managers qui vivaient cette situation. Tous avaient évolué récemment dans l’entreprise et accédaient à présent à des métiers plus complexes qui leur demandaient un haut niveau d’engagement.

Après la formation tous n’ont malheureusement pas réussi à lâcher leurs routines.

La raison est qu’ils ne se sont pas donnés le temps d’apprendre. Phénomène renforcé par leur environnement qui leur mettait une certaine pression de résultats.

Garder des temps de prise de recul :

Quand on débute dans un nouveau métier, il est normal de vouloir prendre à bras le corps les sujets en cours pour les régler et montrer qu’on est la bonne personne pour le poste. C’est le piège dans lequel les managers en prise de poste risquent de tomber.

Même si l’intention est louable, c’est une stratégie limitante et épuisante qui les pousse à conserver leurs routines car ils ne se donnent pas le temps de faire différemment. Dans les premiers jours ou les premières semaines (Selon la complexité du métier) il est au contraire essentiel de se garder du temps d’observation et de réflexion. Sans quoi les managers risquent de tomber dans de l’agitation. C’est-à-dire être très actifs mais pour un résultat faible.

Seul, il est difficile d’y arriver. C’est pourquoi ils ont besoin d’un environnement favorable et surtout de recevoir les encouragements de leur manager.

Faire preuve de patience :

Un autre manager dans une autre entreprise doutait de sa capacité à avoir de l’impact quand il prenait la parole en public. Il se plaignait de sa faible capacité à impulser le changement dans son équipe. A la fin de notre entretien, nous avons convenu que le problème ne provenait pas de ses qualités d’orateur mais de son impatience.

Il attendait en effet de ses collaborateurs qu’ils intègrent le changement rapidement puis qu’ils passent à autre chose. Il ne se rendait pas compte qu’ils avaient besoin de temps pour digérer le changement. Au point que cela le faisait douter de son leadership.

Les managers des personnes dont je parlais précédemment ont également fait preuve d’impatience. Ils ne leur laissaient pas le temps d’apprendre. C’est pourtant indispensable même quand la pression du résultat se fait sentir.

Les managers ont souvent besoin d’accepter d’avoir l’impression de perdre du temps pour mieux en gagner ensuite. C’est particulièrement marqué dans les phases de changement où le temps d’apprentissage est nécessaire.

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