Scène de vie de coach :

J’ai animé cette semaine une formation à la prise de parole en public. J’ai déjà eu l’occasion de vous en parler, c’est un thème sur lequel je forme régulièrement des managers ou des chefs de projets. J’apprécie particulièrement ces interventions car elles se situent entre la formation et le coaching individuel. C’est de la formation car j’apporte des méthodes et c’est du coaching par le débriefing des mises en situation.

Cette fois-ci, tous les participants avaient déjà un bon niveau dans l’exercice de la prise de parole en public. Mais aucun n’en était vraiment conscient.

J’ai identifié deux raisons à ce manque de lucidité sur leurs compétences : Tout d’abord ils nourrissaient des attentes irréalistes sur l’impact de leur prise de parole. Ensuite ils n’avaient jamais réellement reçu de feed-back sur leurs capacités dans ce domaine.

Avoir des attentes réalistes :

Une attente irréaliste nous pousse à constater que notre prise de parole n’a pas l’effet escompté et à en rendre responsable notre manque de compétence.

J’ai identifié trois types d’attentes irréalistes :

Certains espèrent que leur auditoire adhère spontanément et avec enthousiasme à leurs propos. Ils oublient que d’autres paramètres totalement extérieurs à leur intervention peuvent nuire à l’adhésion des personnes qui les écoutent.

D’autres aimeraient intervenir avec le même enthousiasme, quel que soit le sujet qu’ils abordent. C’est oublier que les sujets sur lesquels on s’exprime sont à l’image de notre métier. Il y a des parties qui nous intéressent plus que d’autres. C’est une situation normale.

D’autres enfin n’aiment fondamentalement pas prendre la parole en public. Et après tout, c’est leur droit. Mais dans la mesure où ils ont des responsabilités, ils y sont régulièrement obligés :  ils présentent des résultats, transmettent des informations… Le problème est qu’ils se comparent à d’autres, qui eux sont (ou paraissent être) à l’aise dans cet exercice.

A ceux-là je conseille d’accepter de ne pas aimer prendre la parole en public et d’arrêter de se comparer. Chose étonnante, accepter ce désamour leur enlève de la pression et les rend meilleurs dans la prise de parole.

Solliciter des feed-back :

Le manque de lucidité sur leurs compétences était également dû à l’absence de feed-back. Personne n’avait posé sur eux un regard objectif pour les aider à identifier leurs points forts.

Ils étaient alors confrontés au paradoxe suivant : quand on accorde de l’importance à une compétence, on est la plupart du temps insatisfait dans sa mise en œuvre. Par exemple celui pour qui la clarté est importante, ne se sent jamais assez clair. Si bien qu’il considère devoir progresser sur cette compétence alors qu’il a déjà un très haut niveau de maitrise.

Le feed-back peut être réellement aidant dans ce cas. Il aide à comprendre que ce que l’on considère comme un point faible est en fait un point fort. Alors que nos véritables points faibles sont dans une zone aveugle et on a des difficultés à les identifier réellement.

J’ai pris conscience avec le groupe que j’ai rencontré qu’une formation sert bien entendu à acquérir de nouvelles compétences mais aussi à identifier celles que l’on possède déjà.

Si vous souhaitez que je vous accompagne dans un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse :

Arnaud.pottier@km30.fr