Scène de vie de coach :

Le titre de cet article est une réflexion entendue il y a quelques jours. Un manager m’a dit avec une certaine lassitude dans la voix : « je passe mon temps à régler des problèmes ».

Il est compréhensible que parfois, en tant que manager, les responsabilités soient lourdes à porter et que l’on ressente une certaine fatigue. Mais au fond, « régler des problèmes » n’est-ce pas la valeur ajoutée de toute personne qui travaille dans l’entreprise ? S’il n’y avait pas de problèmes à résoudre, le poste occupé par la personne existerait-il ? Finalement, l’apport de chacun dans l’entreprise est de régler les problèmes ou d’éviter qu’ils apparaissent. C’est une autre manière de parler de sa valeur ajoutée, voire de sa vocation. Mais comment faire pour garder son enthousiasme face aux problèmes qui peuvent-être récurrents et donc lassants ?

Intervenir au bon niveau :

La question que tout manager devrait se poser est : les problèmes que je résous sont-ils du bon niveau de complexité ? Dit autrement, le manager règle-t-il les problèmes de son niveau ou de celui de ses collaborateurs ? Il y parfois dans certaines entreprises une sorte de décalage hiérarchique. Chacun règle des problèmes qui devraient être résolus par le niveau hiérarchique inférieur. La conséquence est que chaque collaborateur est déresponsabilisé car il sollicite son manager dès qu’il rencontre une difficulté, plutôt que d’essayer de la résoudre par lui-même. La deuxième conséquence est que les questions du plus haut niveau de complexité, comme la vision stratégique de l’entreprise, ne sont pas réellement prises en charge car ceux qui devraient s’en occuper sont pris par l’opérationnel.

Pour régler des problèmes de niveau adapté à leurs responsabilités, les managers doivent avoir pour objectif constant de viser l’autonomie des équipes. Chacun devrait être capable de résoudre les problèmes de son niveau, voire une partie de ceux relevant de la responsabilité de leur N+1, de manière à palier toute absence et conserver un bon niveau de réactivité.

Traiter le problème à la racine :

Souvent, dans un contexte d’urgence, les managers ne prennent pas le temps de traiter l’origine du problème. Ils ne font que soigner les symptômes en corrigeant ses effets. Ils font du curatif et oublient le préventif. La conséquence est que le problème revient de manière récurrente, ce qui est particulièrement décourageant. Il est donc nécessaire de s’intéresser à son origine pour faire en sorte qu’il ne se reproduise plus.

Prendre soin de son énergie :

Régler des problèmes est fortement consommateur d’énergie. Cela signifie que les managers doivent prendre soin de leur niveau d’énergie en veillant à faire le plein régulièrement. Comment faites-vous pour vous ressourcer au cours de la journée ? Pendant la semaine, quel temps consacrez-vous à des activités qui vous font plaisir ? Chacun possède un capital d’énergie et si les managers n’ont pas comme priorité de le renouveler régulièrement, quelle que soit leur charge de travail, ils se dirigent à terme vers l’épuisement.

Alors oui, les managers passent beaucoup de temps à résoudre des problèmes. C’est pourquoi il est essentiel qu’ils utilisent les moyens dont ils disposent pour garder leur enthousiasme et lutter contre la lassitude.

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