Scène de vie de coach :

Deux managers que je coache actuellement accordent beaucoup d’importance à la qualité des relations. Ils aspirent à un environnement où tout le monde travaille en harmonie et s’attendent à ce que leurs collaborateurs aient un haut niveau d’enthousiasme. Ils sont déçus que cela ne soit pas le cas et pensent en être responsables.

Ils n’ont pas conscience que l’harmonie au sein d’une équipe et l’enthousiasme des collaborateurs dépendent d’une multitude de facteurs dont certains sont hors de portée du manager.

Cela ne signifie pas qu’il soit impuissant pour créer les conditions de l’harmonie et de l’enthousiasme. Mais c’est un processus de moyen terme dont le résultat n’est pas garanti.

Pour mieux vivre cette situation, le manager doit tout d’abord accepter qu’une ambiance qui, à ses yeux, manque d’harmonie et d’enthousiasme peut être une situation normale.

Cela ne doit pas l’empêcher d’agir pour favoriser des relations fluides et agréables, notamment en soignant sa communication.

Accepter le manque d’harmonie :

En fonction de leur personnalité, les collaborateurs accordent plus ou moins d’importance à l’harmonie et à la profondeur des relations avec leurs collègues. Par exemple certains apprécient le travail à distance alors que d’autres ont besoin d’être en contact direct avec leurs collègues.

De même, l’enthousiasme à propos de son engagement professionnel est variable selon les individus. Certains accordent une grande importance à leur travail alors que ce n’est pas le cas pour d’autres.

La difficulté des managers que j’accompagne est qu’ils considèrent leur besoin d’harmonie et de qualité relationnelle comme une référence et attendent la même chose de leurs collaborateurs.

Ils mettent alors malgré eux une certaine pression sur l’équipe afin de la faire entrer dans une sorte d’ambiance de convivialité forcée. Il y a toutes les chances que cela produise l’effet inverse de celui recherché.

Soigner sa communication :

Même si le manager ne maitrise pas tout, il peut bien entendu agir sur la qualité de la relation entre les membres de l’équipe et notamment sur sa communication. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce sujet.

Mais je voudrais simplement souligner ici l’importance de la manière dont le manager parle des membres de l’équipe à ses interlocuteurs, qu’ils appartiennent ou pas à l’équipe. Il donne ainsi le ton sur la façon dont chaque collaborateur parle de ses collègues et aussi de leur manager. Se garder de critiques publiques a un impact fort sur la cohésion de l’équipe. Et la cohésion est la première étape de l’harmonie.

Pour cela la méthode dite des passoires de Socrate est toujours empreinte de bon sens et de sagesse. Bien que relativement connue, elle n’est pas très souvent utilisée.

Avant de parler d’un membre de l’équipe le manager doit se poser trois questions : ses propos sont-ils vrais, bons et utiles ? Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux se taire. Ce principe est également valable pour écouter ce qu’une personne lui rapporte à propos de l’un de ses collaborateurs.

Si le manager ne peut pas toujours agir pour que son équipe travaille en harmonie, il peut éviter de lui nuire par la sagesse des paroles qu’il prononce et de celles qu’il écoute. Ce qui est déjà beaucoup.

Si cet article vous a intéressé, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux. 😉

Le blog de Km30 c’est un article original sur le management et le leadership chaque lundi matin à 9h00.