Scène de vie de coach :
En coaching, je rencontre souvent de la peur chez les managers.
Quand je suis sollicité par un manager, c’est bien entendu pour que je l’aide à résoudre un problème auquel il n’a pas trouvé de solution.
Conscient de l’impasse où il se trouve, il consent alors à avoir recours à une aide extérieure. Je constate que l’une des raisons pour lesquelles il n’arrive pas à résoudre son problème est qu’il a peur des conséquences des solutions à mettre en œuvre.
Les principales peurs que je constate sont la peur de nuire à un collaborateur, de provoquer un conflit, de créer une mauvaise ambiance, de l’échec….
La conséquence commune à toutes ces peurs est que le manager ne prend pas la décision qu’il devrait. Et il reste avec son problème.
C’est alors que le courage managérial est utile. Il permet de dépasser ses peurs et ses doutes pour oser réellement résoudre le problème. Il ne s’agit pas de courage physique, le manager ne risque évidemment pas sa vie. Il n’en demeure pas moins que ses peurs sont bien réelles et méritent d’être prises au sérieux. Il a incontestablement besoin de courage. Et pour cela il a bien souvent besoin d’aide. Elle peut lui être apportée par son manager ou par un coach.
Le coach peut aider le manager à faire preuve de courage de deux manières : en mettant en place avec lui un mode opératoire pour dépasser sa peur et en rompant sa solitude.
Mettre en place un mode opératoire :
Prenons l’exemple d’un collaborateur qui ne répond pas aux attentes de son manager. Ce dernier sait bien qu’il devrait faire preuve d’autorité avec lui. Mais il ne dit rien car il a peur de le braquer. De plus, comme il ne sait pas vraiment comment s’y prendre, il ne dispose pas des ressources nécessaires pour dépasser sa peur et agir.
Dans ce type de situation, le manager a besoin d’une aide extérieure pour l’aider à définir un mode opératoire. C’est-à-dire poser des étapes et donner des méthodes pour qu’il ait des repères. Avancer avec des étapes intermédiaires rend les choses plus réalisables et lui donne le courage d’avancer. La ressource externe peut être son manager ou un coach.
Rompre la solitude du manager :
Les managers se sentent souvent seuls avec leurs difficultés. C’est encore plus vrai pour les dirigeants. Ils n’ont personne avec qui réellement échanger, réfléchir et tout simplement être encouragé. Ils ont bien souvent en tête les solutions mais ne sont pas certains de leur pertinences. C’est pourquoi les encouragements sont utiles. C’est bien souvent la même chose pour les managers. Mais eux, ils peuvent s’appuyer sur leur manager.
Un autre élément qui pousse à agir est la redevabilité. Quand un manager a convenu de la mise en place d’un plan d’action avec son manager ou avec un coach, il sait qu’il va devoir raconter au prochain entretien comment cela s’est déroulé. Cela le pousse à agir.
D’une manière générale la peur est une bonne chose car elle nous évite de prendre des risques trop importants pour nous. Mais parfois elle nous empêche d’avancer alors qu’il le faudrait. C’est pour cette raison que le courage est aussi un savoir être à développer.
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