Scène de vie de coach :

On parle souvent du courage managérial. Mais on ne parle pas du coût que représente un tel courage.

C’est ce qu’est en train de découvrir la directrice d’association que je coache.

Elle ne manque pourtant pas de courage car la manière dont elle dirige l’association est réellement impressionnante. L’association a peu de salariés et pourtant son rayonnement est international. Ce résultat est obtenu en grande partie grâce à un haut niveau d’engagement de sa dirigeante. Ses responsabilités font qu’elle est souvent en situation de prendre des décisions courageuses qui engagent beaucoup de ressources, financières et humaines.

Malgré cette habitude de prendre des décisions engageantes, elle manquait de courage managérial. La raison est simple : elle aime les gens. Alors faire preuve d’autorité est difficile car elle a peur de blesser, de frustrer, d’abimer la relation. Si bien qu’elle s’accommodait de comportements hors-jeux chez certains de ses collaborateurs.

Le sujet principal du coaching est justement de l’aider à faire preuve d’autorité et à mettre son courage managérial à la hauteur de son courage opérationnel.

Et ça marche. Elle ose maintenant dire non et ne plus accepter l’inacceptable. Mais ces situations de confrontation lui coutent même si elle en comprend la nécessité. De plus, elle subit des pressions de la part d’une partie des personnes avec qui elle collabore : médisance, expression de frustration… Elle réalise que le courage managérial a un prix. Elle doit accepter de le payer pour améliorer la performance de l’équipe.

Pour traverser avec succès cette zone de turbulence, elle a particulièrement besoin de deux choses : de convictions et de soutien.

La nécessité de convictions fortes :

Beaucoup d’éléments la poussent à lâcher l’affaire : sa peur de la confrontation, le regard des autres, le confort de la situation initiale… En effet, même si celle-ci était insatisfaisante, elle constituait un certain équilibre dans lequel chacun trouvait son compte.

Pour garder le cap, elle a besoin de convictions fortes forgées à partir de sa motivation à refuser les comportements inacceptables. Elle a en effet pris conscience que pour le bien de l’équipe (bien-être et efficience), elle devait faire preuve d’autorité. C’est la conviction qu’elle est sur le bon chemin qui lui permet de tenir le cap, malgré tous les vents contraires.

Le besoin de soutien :

En plus de convictions fortes, la dirigeante a également besoin d’un haut niveau de soutien. Il se joue à trois niveaux.

Elle a d’abord besoin d’un soutien hiérarchique. Ce qui est le cas ici car le Conseil d’Administration de l’association lui manifeste un soutien sans faille.

Elle a besoin d’encouragements à poursuivre dans cette voie. Ce qui est le cas à travers le Conseil d’Administration et aussi par moi-même dans le cadre du coaching.

Enfin elle a besoin d’un soutien pratique en maitrisant les méthodes pour mener des entretiens d’autorité. Là aussi, c’est le rôle du coaching. Elle sait maintenant quoi dire et comment.

Poser un acte aussi fort que recadrer un comportement provoque à coup sûr des répliques, au sens sismique du terme. Et c’est à ce moment là que le courage managérial est encore plus nécessaire. C’est ce qu’est en train d’apprendre la dirigeante que j’accompagne. Elle est sur le bon chemin.

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Le blog de Km30 c’est un article original sur le management et le leadership chaque lundi matin à 9h00.