Scène de vie de coach :

Il y a quelques temps un manager a partagé dans le cadre d’un atelier de CoDéveloppement la problématique suivante : « Comment donner à l’équipe de l’énergie alors que je n’en ai plus ? ». Sujet intéressant auquel tous les managers sont confrontés à un moment donné.

Nous pouvions effectivement constater sur son visage et dans sa voix sa lassitude à répondre aux attentes de son équipe. Sentiment accentué par une certaine culpabilité de ne pas pouvoir en faire plus.

Ce sujet pose la question de la compréhension du rôle de manager et du niveau d’autonomie de l’équipe. Il pousse aussi à réfléchir sur la manière dont le manager recharge ses batteries. Sans oublier la question initiale : que dire à l’équipe dans cette situation ?

Développer l’autonomie de l’équipe :

La quête permanente du manager devrait toujours être de développer l’autonomie de l’équipe. L’autonomie permet justement de réduire le besoin de solliciter le manager, cause majeur de son épuisement.

Les collaborateurs sont autonomes quand il sont capables de distinguer ces trois niveaux de décision : les décisions qu’il est possible de prendre seul sans en parler à son manager, les décisions que l’on peut prendre seul et l’en informer ensuite et enfin les décisions qui doivent être prises en concertation avec lui.

Savoir distinguer ces trois niveaux de décisions permet de réduire mécaniquement le nombre de situations où le manager est impliqué.

Je vois ici trois avantages à l’autonomie de l’équipe :

Connaitre ses besoins et ses limites :

La vie de manager peut être réellement épuisante car ce rôle est d’une grande complexité et comporte beaucoup d’enjeux.

C’est pourquoi il est impératif qu’il sache prendre soin de lui pour être capable de faire preuve d’endurance et de persévérance. Pour cela, il doit avoir identifié ce qui lui permet de recharger ses batteries. Quelles activités, lieux, environnements lui donnent la possibilité de se ressourcer ?

Il doit également connaitre ses limites, notamment en terme de responsabilités, de charge, de volume de travail et veiller à ne pas les dépasser.

Sous la pression de son environnement, de l’équipe mais aussi personnelle (ambition, envie de répondre parfaitement aux attentes…), il peut malgré lui outrepasser ses limites.

Tous les managers sont bien conscients de la nécessité de prendre soin de soi. Une fatigue profonde peut être la prise de conscience nécessaire pour réellement passer à l’action.

Être authentique avec l’équipe :

Les deux points précédents limitent les risques que le manager connaisse une situation d’épuisement mais ils n’aident pas à répondre à la question que se posait le manager.

Dans ce type de situation je préconise l’authenticité. C’est-à-dire que j’encourage à partager avec l’équipe ses difficultés et voir avec ses membres comment ils peuvent aider le manager. Cela peut être un partage différent des responsabilités, des reports de RDV ou d’échéances, une nouvelle organisation de travail…Les possibilités sont nombreuses.

Pour rassurer l’équipe, le manager doit fixer une échéance à ces changements. Cela permet de lui montrer que cette situation aura une fin.

Il n’est donc pas possible de donner de l’énergie à l’équipe quand on n’en a plus. Essayer de se forcer risquerait de nous faire atteindre un point de non-retour.

En revanche il est possible d’essayer de prévenir ces situations et aussi de s’appuyer sur l’équipe pour retrouver un niveau d’énergie acceptable. Ce qui par ailleurs favorisera son autonomie.

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