Scène de vie de coach :
Cette année mes clients m’ont principalement sollicité pour deux sujets de formation : la prise de parole en public et la gestion de projet.
J’apprécie intervenir sur ces thèmes car c’est une autre manière d’aborder le leadership.
Le leadership étant la capacité à influencer son environnement, le lien avec la prise de parole en public est évident.
Le lien est moins naturel avec la gestion de projet. Il est pourtant bien présent. Il porte sur le fait de donner des repère à l’équipe en suivant un processus formalisé de conduite de projet. Ce qui est aussi une manière d’influencer son environnement.
Je constate que la quasi-totalité des managers n’ont qu’un faible bagage méthodologique sur ces deux sujets car ils ont appris en faisant. Sans surprise, ils reconnaissent bien volontiers que ce mode d’apprentissage autodidacte a été pour eux à l’origine d’erreurs et de pertes de temps et d’énergie.
C’est une évidence de dire que d’une manière générale, les méthodes permettent de naviguer dans les univers complexes dans lesquels sont plongés les managers. Elle donnent deux types de repères : des repères d’analyse et des repères d’actions.
Méthodes et management de la complexité :
La caractéristique d’un univers complexe est d’être composé de beaucoup de variables et d’interactions entre les acteurs. De plus, l’avenir y est incertain et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain. Dans ces conditions, le seul paramètre que les managers maitrisent est la manière de travailler ensemble.
Prenons un exemple dans les méthodes de résolutions de problèmes : quand ils sont confrontés à cette situation, les managers doivent raisonner en étapes : ils demandent tout d’abord à leur équipe de définir clairement le problème à résoudre. Puis ils en déterminent les causes, sélectionnent la ou les causes majeures, élaborent des plans d’actions correcteurs, sélectionnent les plus efficaces et enfin ils mesurent les résultats. C’est le respect des étapes qui apporte de la clarté et donne des repères.
S’ils ne disposent pas de méthodes précises sur la manière de collaborer, les managers ne font qu’ajouter de la confusion à la complexité. Ce qui les conduit dans une impasse.
La manière de sortir de la confusion est d’apporter de la clarté. Ce qui est une expression du leadership.
Des repères d’analyse et des repères d’actions :
Par conséquent, les managers doivent prendre le temps de remplir leur boite à outils. Il y a deux grands types d’outils : ceux qui leur permettent d’analyser une situation et ceux qui les guident pour agir juste.
Les deux sont bien entendu complémentaires car les premiers leur permettent de choisir le bon outil pour agir.
Par exemple la courbe de deuil est un excellent outil pour analyser les réactions de son équipe quand elle est dans une phase de transition. Ainsi, identifier chez ses collaborateurs une réaction de colère permet de savoir qu’à cette étape, le meilleur « outil » à utiliser est l’écoute.
Voici un autre exemple : pour analyser une situation, le SWOT est un outil très efficace. A partir de là, les managers peuvent élaborer des plans d’actions qui pourront ensuite être priorisés avec une matrice d’Eisenhower.
Ces deux exemples montrent que si le manager ne dispose pas de ce type d’outils, il agit (ou plutôt il réagit) comme il le sent.
Même si l’intuition est une bonne chose, dans un contexte d’univers complexe, elle ne peut être que le copilote du manager. Le pilote étant la méthode.
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