Scène de vie de coach :

La semaine dernière j’ai animé une formation au management et plusieurs participants m’ont partagé leur incompréhension dans le management de leurs plus jeunes collaborateurs. Ce sont des managers avec une longue expérience et ils ne comprennent pas certaines de leurs attitudes. Leur réflexion portait essentiellement sur le niveau d’engagement des jeunes générations. D’une manière générale, ils considèrent qu’il est trop faible. Cette situation provoque chez ces managers expérimentés de l’incompréhension et reconnaissons-le, parfois de l’agacement.

Leur question était finalement assez simple : comment manager cette nouvelle génération de collaborateurs pour créer les conditions de leur engagement ?

Il n’y a pas de réponse définitive à cette question. Tout simplement parce que la génération qui arrive en entreprise est diverse et il n’y a bien entendu pas (et heureusement) de solution unique, ce que certains managers peuvent avoir tendance à croire.

Je pense toutefois que l’incompréhension vient du fait que les jeunes collaborateurs ont des besoins différents de ceux des générations précédentes. En effet, ils expriment une certaine exigence managériale qui porte principalement sur deux besoins : le sens et l’implication. Cette exigence a pour conséquence d’obliger leurs managers à ritualiser leur management.

Un besoin de sens et d’implication :

Je reconnais que ma génération pouvait se satisfaire d’un sens flou voire inexistant. Nous compensions l’absence de sens à une action par de l’obéissance au manager. Nous faisions ce que l’on nous demandait sans trop nous poser de questions.

Ce levier ne fonctionne plus aujourd’hui. Les collaborateurs arrivant dans le monde de l’entreprise ont besoin de comprendre le sens de leurs missions et dans quelle mesure leur contribution s’inscrit dans un projet d’entreprise.

Une autre attente des collaborateurs issus des nouvelles générations est une plus grande implication dans les projets ou les décisions.

Ils sont bien entendu conscients qu’une période de formation et d’intégration est nécessaire mais assez vite ils attendent de leur manager que celui-ci les implique dans les décisions qui les concernent. Ce besoin d’implication les pousse naturellement à vouloir être autonomes et responsabilisés.

Une nécessité de ritualiser le management :

Compte tenu de ces attentes, les managers ne peuvent plus se contenter de rencontrer leurs collaborateurs au fil de l’eau en fonction de leur disponibilité et des urgences. Ils doivent construire et organiser leur management avec des entretiens individuels et des réunions d’équipe.

Donner du sens et impliquer dans les décisions n’est possible qu’en faisant des points réguliers avec ses collaborateurs.

Cela suppose également que le manager développe des qualités d’écoute et de compréhension de l’autre pour mettre en place une communication authentique. Ce qui fait aussi partie des attentes des nouveaux collaborateurs.

Une communication authentique, construite, porteuse de sens et impliquante sera perçue par les nouvelles recrues comme un signe d’engagement à leur égard. Ce qui, en retour, favorisera leur engagement dans l’entreprise.

Finalement, n’est-ce pas une attente légitime de la part de toutes les générations ? A la différence près que pour les plus jeunes collaborateurs, elle n’est pas négociable

Le blog de Km30, c’est un article original chaque lundi matin à 9h00