Scène de vie de coach :

Dans le cadre de mes coachings, il m’arrive régulièrement de rencontrer des managers qui ont du mal à trouver leur place. C’est particulièrement vrai lors des prises de poste. Le cas s’est à nouveau présenté cette semaine. Un manager, nommé depuis un an, m’a sollicité pour l’aider à trouver sa place au sein de son service. Il est vrai qu’il cumule les difficultés : Il a pris la responsabilité d’un marché dont il ne maitrisait pas complètement les produits, son équipe a été remaniée et son manager est également récent dans le poste. A cela s’ajoutent quelques chausse-trapes, conséquences de luttes de pouvoir.

Tout cela a créé un environnement complexe dans lequel il a du mal à trouver sa place. Le piège serait de penser qu’il porte l’entière responsabilité de la situation. L’instabilité de son environnement fait qu’il a du mal à trouver de nouveaux repères, et son équipe avec lui. Il est d’autant plus surpris de cette situation qu’il passe d’une situation où il était valorisé (symbolisé par son évolution) à une situation où il a le sentiment d’être mis sur la sellette.

Communiquer sur un projet :

Dès qu’il y a un changement majeur dans une équipe, l’arrivée d’un nouveau manager en est un, l’équipe ressent de l’insécurité. C’est-à-dire qu’elle se pose des questions sur le mode de fonctionnement du nouveau manager, ses priorités, son projet pour l’équipe…

C’est la raison pour laquelle il est essentiel de communiquer rapidement sur son projet. Il peut être élaboré en concertation avec ses collaborateurs mais les grandes orientations devront être données par le manager. Avant de le communiquer à l’équipe, il est prudent d’obtenir le soutien ferme de son N+1. Il est en effet préférable de trouver d’abord sa place en tant que collaborateur vis-à-vis de son propre manager, pour ensuite trouver sa place de manager.

Expliciter son mode de fonctionnement :

Expliciter son mode de fonctionnement managérial permet de (re)donner des repères à l’équipe : rituels de management (entretiens individuels et réunions), niveau d’autonomie attendu des collaborateurs, mode de communication… Je constate que beaucoup de managers n’explicitent pas assez la manière dont ils souhaitent fonctionner avec l’équipe, pensant à tort que leurs collaborateurs la devinent spontanément. Dans le cadre d’une reprise d’équipe le nouveau manager doit également tenir compte des pratiques de l’ancien. C’est une donnée importante car toute évolution devra se faire en douceur, au risque de braquer l’équipe.

Laisser le temps au temps :

Les managers sont souvent trop pressés, s’imaginant que les collaborateurs s’adapteront à eux immédiatement. Il est préférable de leur laisser le temps pour cela. C’est une période où le manager ne doit pas lâcher sur ses convictions. Il est probable qu’il sera testé par l’équipe, parfois même chahuté. Son enjeu sera alors de trouver l’équilibre subtil entre écoute et convictions. C’est dans cet équilibre qu’il trouvera sa place, pour que l’équipe se sente à la fois prise en compte et dirigée. Cela revient à l’équilibre déjà évoqué entre bienveillance et exigence. C’est l’un des défis fondamentaux des managers.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr