C’est maintenant ou jamais :
Comme souvent à cette période de l’année, on se donne des objectifs. On prend de bonnes résolutions, on se dit que l’on fera plus de ceci, moins de cela. Se fixer des objectifs est une bonne chose et cela aide à progresser. Lors de cette rentrée, nous pouvons, par exemple, avoir décidé de faire du sport, d’arrêter de fumer, de formaliser davantage son management ou encore de passer moins de temps en réunion.
Facteurs d’échec :
Malheureusement, ces objectifs sont souvent laissés sur le bord du chemin au bout de quelques semaines, ou au mieux de quelques mois, car nous oublions d’intégrer à notre réflexion une dimension indispensable : nous n’anticipons pas les facteurs qui pourraient nous empêcher d’atteindre nos objectifs.
Supposons que votre objectif soit de formaliser votre management. Cela se traduirait concrètement par des rencontres régulières avec vos collaborateurs pour faire le point avec eux sur les projets en cours ou sur leurs objectifs annuels.
Vous devez associer à la détermination d’objectifs une réflexion sur les obstacles qui se présenteront inévitablement en cours d’année et qui pourraient vous empêcher de formaliser votre management.
Deux types d’obstacles :
Il y a deux types d’obstacles : les externes et les internes.
Les obstacles externes peuvent être structurels (manque de moyens, culture d’entreprise… ) environnementaux (la concurrence, la législation,… ), hiérarchiques (priorité différente du N+1, manque d’exemplarité,… ), managériaux (frein des collaborateurs, ).
Les obstacles internes sont liés à notre personnalité, à nos limites personnelles.
La liste des obstacles potentiels est longue et ceux associés à votre objectif peuvent être nombreux.
Franchir les obstacles externes :
Certains obstacles externes peuvent être franchis par des actions appropriées.
Par exemple, la pédagogie peut lever les craintes des collaborateurs face à un management formalisé.
D’autres obstacles sont des données lourdes qui ne peuvent être contournées. Par exemple un manque de moyens dans une période de restriction budgétaire.
Cela vaut toutefois la peine de vérifier que le manager ne peut vraiment pas agir pour dépasser cet obstacle. Car reconnaissons que parfois, nous baissons les bras un peu vite avant d’avoir exploré toutes les possibilités.
Si l’obstacle est réellement infranchissable, il reste à modifier l’objectif, en tenant compte de la réalité.
Traiter les obstacles internes :
Dépasser les obstacles internes est une démarche plus subtile, plus engageante. D’abord les managers ne sont pas toujours conscients de leur présence. Ils font partie de leur paysage interne et ne les voient plus.
Par exemple, si l’objectif d’un manager est de déléguer davantage, un obstacle interne pourrait être son besoin de contrôle. Il est fréquent que le manager ne soit pas conscient de ce type d’obstacle et des conséquences négatives sur la relation managériale.
Il est difficile d’identifier et de dépasser ses obstacles internes sans bénéficier d’un accompagnement extérieur. Cet accompagnement doit concilier bienveillance et exigence afin de mettre la personne accompagnée en confiance, pour oser s’attaquer à cet obstacle.
Cet accompagnement peut être réalisé par son manager, ou par un coach externe qui a l’avantage de ne pas être juge et partie.
Quand l’obstacle devient l’objectif :
En ne s’attaquant pas sérieusement aux obstacles qui les empêchent d’atteindre leurs objectifs, les managers sont dans la frustration permanente. Cela les pousse à la culpabilisation, où à la déresponsabilisation, deux maux qui nuisent à leur efficacité et à celle de leur équipe.
Finalement peut-être que s’attaquer à nos obstacles internes pourrait être un bon objectif !