Scène de vie de coach :
Être en réunion tout en pensant aux dossiers qui vous attendent sur votre bureau. Mener un entretien et vous souvenir qu’il ne faut pas oublier de rappeler un client. D’une manière générale être pris par une occupation, tout en pensant à une autre qui ne pourra être réalisée qu’à un autre moment et dans un autre lieu, est ce que l’on appelle la charge mentale. La plupart des managers vivent ce phénomène. La conséquence est une difficulté à être pleinement dans l’instant présent. Certains ont l’impression d’avoir dans la tête comme un couloir de trafic aérien. Les préoccupations traversent le ciel de leurs pensées à un rythme soutenu. Cela nuit à leur écoute, à leur efficacité et consomme leur énergie. Cette situation est génératrice de frustration et de stress.
Ici et maintenant :
Être dans l’instant présent, être ici et maintenant, est un enjeu pour beaucoup de responsables. Il est par exemple fréquent de rencontrer un animateur de réunion frustré car plusieurs participants ont leur ordinateur ouvert et font autre chose plutôt que de contribuer à la réunion. Cette année est la première où 100% de mes étudiants prennent leurs notes à l’aide d’un ordinateur. Tous, à un moment donné, ont fait autre chose pendant le cours. Comment profiter pleinement du cours ou rendre les réunions efficaces si les personnes sont physiquement présentes mais mentalement ailleurs ?
Nous avons tous à acquérir une autodiscipline de l’attention. Nous sommes entrainés par des sollicitations qui attirent notre regard, nos pensées. Beaucoup de managers pensent à tort être capables de faire plusieurs choses en même temps comme écouter une présentation tout en rédigeant un mail. Les neurosciences nous disent que le multitâche est un leurre. Être « ici et maintenant » est une réelle compétence à acquérir, indispensable pour gagner en efficacité et en sérénité dans le monde d’aujourd’hui.
Offrir une piste d’atterrissage à nos pensées :
Compte tenu de l’ensemble des responsabilités que portent les managers, il est normal que leur attention soit perturbée par des pensées qui leur traversent l’esprit. C’est pourquoi il est nécessaire d’offrir à ces pensées une « piste d’atterrissage ». David Allen dans son livre « S’organiser pour réussir » évoque la nécessité d’avoir un système d’organisation externe à base de « todo lists ». La pensée qui nous a traversé l’esprit étant noté, notre cerveau n’a plus besoin de nous la rappeler régulièrement. Là aussi, il est question d’autodiscipline. Mettre en place un système d’organisation reposant sur les deux piliers que sont l’agenda et les « to do lists » n’est pas naturel pour tout le monde. Certains y prennent du plaisir, d’autres ont le sentiment de s’enfermer.
Même si l’autodiscipline n’est pas très attirante, c’est pourtant le seul moyen pour réduire sa charge mentale et se donner toutes les chances afin d’être pleinement engagé dans l’instant présent et dans la relation à l’autre.
Excellente semaine à chacun et à lundi prochain 9h00.
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