Beaucoup de managers ou de futurs managers s’interrogent sur la question du leadership. Lorsque je demande à mes étudiants de le définir, ils me répondent souvent qu’un leader est une personne qui a du charisme…, et ils ajoutent « on l’a, ou on l’a pas ». Le tout est d’être du bon côté en espérant que les bonnes fées du leadership se soient penchées sur notre berceau….
A quoi se mesure le leadership ?
Le leadership est la capacité du manager à influencer son environnement. Celui-ci est composé de ses collaborateurs, collègues, hiérarchiques, bref de toute personne qui le côtoie. Finalement le leadership d’une personne se mesure à sa capacité à influencer les décisions, comportements, actions… des personnes avec qui il collabore. Même si certains d’entre-nous ont plus de prédisposition que d’autres au leadership, c’est malgré tout une compétence qui s’apprend.
Nous avons souvent une image erronée du leader, représenté comme un premier de cordée, tirant son équipe dans la face nord du Cervin. Il trace la voie, choisi les points d’ancrage, c’est a priori le plus compétent techniquement… c’est celui qui est devant.
Ce qui est vrai pour l’alpinisme, ne l’est pas forcément pour le management.
Le leader n’est pas celui qui est au-dessus de l’équipe mais celui qui est à son service. Son rôle est d’aider l’équipe à atteindre ses objectifs, tout en veillant au bien-être des personnes.
Favoriser l’autonomie de l’équipe
Ce positionnement du manager permet de laisser grandir l’équipe, de faire émerger les talents, évite que tout passe par lui, permet à l’équipe d’acquérir maturité et autonomie. Le manager devient alors une ressource sur laquelle chaque collaborateur peut s’appuyer. Il y a bien sur des cas où le manager doit donner des consignes, être directif, mais ces situations doivent rester minoritaires, au risque de créer de la dépendance entre lui et ses collaborateurs.
Faire grandir ses collaborateurs, les accompagner pour les rendre autonomes, c’est la plus belle façon d’influencer son environnement.