Scène de vie de coach :

D’ordinaire une situation vécue dans une entreprise la semaine précédente inspire le thème de mon article. Mes rencontres avec les managers étant plus que limitées, c’est un exemple de la vie quotidienne qui m’a donné le sujet de cette semaine.

Dans notre quartier, nous avons la chance d’avoir deux excellentes boulangeries qui font toutes les deux un pain de très bonne qualité. Pourtant, bien que le pain soit de qualité égale, la fréquentation des deux boulangerie est très différente. Il y a constamment une longue file d’attente devant l’une, alors que pour l’autre, les clients font rarement la queue.

Cette différence ne provient pas de la qualité du pain mais de la relation que les deux commerçants ont su créer avec leurs clients. Si je caricature un peu, l’un distribue du pain alors que l’autre sert avec amour. Pour l’un, la relation est fonctionnelle alors que pour l’autre elle est chaleureuse. L’un a une fonction, alors que l’autre a une mission.

Mission ou fonction ? :

La période que nous vivons nous pousse à réfléchir à notre l’essentiel, quelle que soit notre situation. Que nous soyons au travail car notre métier est essentiel, en télétravail débordés par le multitâche, ou au contraire à la recherche d’une occupation, nous sommes incités à réfléchir au sens que nous mettons dans notre engagement professionnel. Sommes-nous engagés dans une fonction ou dans une mission ?

Certains de ceux qui sont au front découvrent avec étonnement que leur métier n’est pas qu’une fonction mais qu’ils ont une réelle mission. Qui aurait pensé que la France entière serait aujourd’hui particulièrement reconnaissante pour des métiers qui dans le quotidien d’une situation normale sont peu valorisés : chauffeur de bus, hôtesse de caisse, facteur… Nous découvrons que ces métiers sont indispensables non seulement à la vie économique mais tout simplement à la vie. Et nous sommes tellement reconnaissants qu’ils soient là.

Ces exemples montrent que ce n’est pas la nature du métier qui donne la mission mais la manière dont on l’exerce. Un métier peut tout aussi bien être réalisé comme une fonction ou comme une mission.

Un supplément d’âme :

Je constate que la différence majeure entre la fonction et la mission est principalement la dimension relationnelle. Ceux qui arrivent à créer une relation avec leur interlocuteur incarnent une mission, un haut niveau d’engagement. La passion qu’ils mettent dans leurs actes qui est visible et donne ce supplément d’âme qui crée le lien. Ils se mettent réellement au service de l’autre. Cela se voit, cela se ressent, cela se vit.

Pour cela il faut avoir le sentiment d’être à sa place, faire en sorte que ses aspirations profondes soient en cohérence avec son métier. L’idéal est bien entendu d’avoir un métier qui nous ressemble et qui permet de mettre en œuvre cette cohérence. Il est clair que l’on ne choisit pas toujours son métier ou son entreprise. Mais on a le choix de l’exercer comme une fonction ou comme une mission, d’y ajouter, ou pas, ce supplément d’âme, notre part de nous-même qui fait toute la différence.

Cette période de fort engagement ou au contraire de ralentissement est le bon moment pour se poser cette question : je considère mon métier comme une fonction ou comme une mission ?

Excellente semaine à chacun et soyez prudent.

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