Scène de vie de coach :

La semaine dernière j’ai débriefé des 360 °. Des managers ont soumis un questionnaire à plusieurs personnes : leur N+1, leurs collaborateurs et les personnes avec qui ils collaborent régulièrement. Les résultats ont été synthétisés dans un document que je leur présente. L’exercice est intéressant tant pour eux que pour moi. Mon challenge est de faire ressortir en 1h30, durée de l’entretien, la cohérence des réponses, d’identifier les lignes de force du manager et ses points de progrès.

On reproche à l’un d’entre-eux un management un peu « anguleux » et on lui suggère de mettre un peu plus de rondeur dans sa communication. Ce retour a été une surprise pour lui car il se voyait plutôt comme quelqu’un de bienveillant. Je choisis mes mots pour lui dire que les personnes qu’il côtoie lui seraient reconnaissantes d’être un peu plus à l’écoute.

Il me répond qu’il a conscience qu’il devrait être un peu plus politicien. Pour lui, ce terme signifie faire des ronds de jambes, ne pas dire ce qu’il pense et d’une manière générale, faire preuve d’hypocrisie. Je lui ai alors demandé si pour lui dire les choses au bon moment et en y mettant les formes était faire de la politique ou faire preuve de diplomatie ? J’ai pu voir que ma reformulation avait eu de l’impact sur lui et il a reconnu que j’avais raison.

L’importance de l’intention :

Quelle est la différence entre être « politicien » et « diplomate » ? Il me semble que la grande différence porte sur l’intention. Le terme politicien renvoie à l’intention de manipuler les personnes pour arriver à ses fins et servir son intérêt personnel. L’intention d’une personne qualifiée de diplomate est au contraire tournée vers l’intérêt de son interlocuteur, du service ou de l’entreprise. De plus elle a compris que dire les choses sans filtre peut être contreproductif car le risque est que celui qui reçoit le message ne l’entende pas car sa forme est trop rugueuse.

La connotation positive du terme « diplomate » a permis à mon interlocuteur de recevoir mes propos. J’ai finalement été diplomate pour l’encourager à faire preuve de diplomatie…

Bien nommer les choses :

Cet échange m’a rappelé que les mots sont bien entendu chargés de sens. Il est nécessaire de bien les choisir pour qu’ils soient les plus proches possibles de notre pensée et que notre message soit entendu. C’est par exemple le cas pendant les entretiens annuels. C’est dans ce type d’exercice où les mots doivent être bien choisis. Que ce soit pour dire un encouragement ou formuler une critique, prenons le temps de choisir le mot juste, expression d’une pensée claire. C’est la première condition pour que notre interlocuteur soit réellement attentif et qu’il entende ce que nous avons à lui dire.

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