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Il ne vous a pas échappé que la bienveillance est à la mode ! Elle est évoquée dans toutes les formations au management, certaines entreprises communiquent sur la journée de la gentillesse. D’autres nomment un Chief Happyness officer (Kiabi, Le coq sportif : http://bit.ly/1SOgSBP) dont l’objectif déclaré est de rendre les salariés heureux. Bref, on n’a jamais autant encouragé les managers à faire preuve de bienveillance envers leurs collaborateurs.

Equilibrer exigence et bienveillance:

Je suis bien entendu convaincu de l’importance de la bienveillance dans la réussite des équipes. Elle facilite le dialogue entre les niveaux hiérarchiques, accorde le droit à l’erreur, fait naitre le respect et humanise les relations. D’une manière générale, elle est indispensable pour obtenir sainement des résultats à long terme.

Mais il me semble que pour être juste, la bienveillance doit être équilibrée par l’exigence, sinon, elle devient synonyme de complaisance.

Laisser la bienveillance prendre le pas sur l’exigence, c’est oublier que l’entreprise doit atteindre des objectifs, rechercher la performance et d’une manière générale réaliser du profit. A long terme, mettre l’exigence de côté risquerait de mettre en danger la pérennité de l’entreprise.

Comment rendre compatibles exigence et bienveillance ?

La solution réside dans la prise de conscience que la bienveillance et l’exigence ne portent pas sur les mêmes niveaux.

Le manager est légitime à être exigent avec ses collaborateurs sur l’application d’une méthode, sur un comportement voire sur un résultat, pour les collaborateurs les plus autonomes. L’exigence peut même être d’un très haut niveau si le collaborateur est un expert et que le manager a un souci aigu du détail.

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La bienveillance quant à elle porte sur la personne, sur qui est le collaborateur. Cela se concrétise en lui apportant la qualité d’écoute nécessaire, en le respectant avec ses faiblesses et ses différences. C’est aussi veiller à ce qu’il ait tous les moyens pour réussir sa mission dans de bonnes conditions.

Bienveillance et exigence, qualités complémentaires:

En ce sens, bienveillance et exigence sont non seulement parfaitement compatibles mais surtout complémentaires. Par exemple, le manager peut faire preuve d’autorité avec bienveillance, si ses propos ne portent que sur le comportement, les méthodes employées, sans s’attaquer à la personne.

Spontanément, notre personnalité nous pousse soit vers la bienveillance soit vers l’exigence, rarement vers les deux. Cela nous donne une force et un point de progrès. Cela vaut la peine de s’appuyer sur l’un pour développer l’autre car la capacité du manager à savoir concilier exigence ET bienveillance est une marque de son leadership.

Bonne semaine.