Scène de vie de coach :

Il est toujours utile au début d’un séminaire de formation de se mettre d’accord avec les participants sur un certain nombre de règles.

L’objectif est de poser le cadre de notre collaboration. Je place cette étape après le tour de table et je demande aux participants quelles règles de vie sont importantes pour eux. 9 fois sur 10 la bienveillance est citée. J’écris alors le mot « Bienveillance » sur la feuille de paper où je note les règles.

A ce moment-là, je remarque très souvent un petit sourire sur les visages de mes interlocuteurs. Je ne réagis généralement pas et laisse passer cette réaction car j’en connais l’origine.

La bienveillance est malheureusement devenue la valeur « tarte à la crème » de beaucoup d’entreprises. Car je constate qu’il y a beaucoup de croyants mais finalement assez peu de pratiquants. Beaucoup associent à tort la bienveillance au fameux monde des Bisounours. Il a disparu des écrans il y a bien longtemps, mais l’expression est restée.

La bienveillance est effectivement réservée à l’univers doux et sucré d’un monde imaginaire si d’une part elle n’est pas incarnée et si d’autre part elle n’est pas associée à l’exigence.

Un bon indicateur pour savoir si vous êtes un manager qui pratique réellement la bienveillance est la manière dont vous réagissez face à une erreur commise par l’un de vos collaborateurs. Donnez-vous réellement le droit à l’erreur et savez-vous la traiter avec bienveillance et exigence ?

Donner le droit à l’erreur :

Vos collaborateurs doivent savoir qu’ils bénéficient du droit à l’erreur. Si ce n’est pas le cas, vous courrez deux dangers.

Il est facile de revendiquer la bienveillance. Il est plus difficile de la vivre réellement. Notamment quand l’erreur commise a des conséquences dommageables. Mais si vous ne donnez pas le droit à l’erreur et réagissez par la colère ou par la sanction, les conséquences seront encore plus impactantes.

C’est dans cette situation que votre bienveillance se constate réellement. Êtes-vous capable d’avoir un comportement constructif en accompagnant la réparation de l’erreur et en aidant votre collaborateur pour qu’elle ne se reproduise pas ?

Accompagner sa réparation :

Contrairement à la faute, l’erreur n’est pas volontaire. C’est pourquoi votre réaction doit être pédagogique et se dérouler en deux temps. Il faut d’abord identifier avec votre collaborateur les solutions éventuelles pour réparer l’erreur ou atténuer ses conséquences.

Le deuxième temps est consacré à identifier les causes de l’erreur afin de mettre en place des plans d’actions qui évitent qu’elle ne se reproduise.

Vous avez le choix, en fonction de l’autonomie de votre collaborateur, de lui donner la solution, de réfléchir avec lui pour la trouver, ou encore de lui demander de l’identifier lui-même.

En tant que manager, vous devez être conscient que la manière dont vous traitez l’erreur d’un collaborateur est observée et a des conséquences sur l’ensemble de l’équipe.

Au-delà de la bienveillance, votre réaction déterminera également le niveau de confiance que vous tisserez avec l’équipe. C’est pourquoi cela vaut la peine de bien réfléchir à la manière dont vous réagissez aux erreurs de vos collaborateurs.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr