Scène de vie de coach :

Conversation du matin autour d’une tasse de café avec un confrère. Nous intervenons tous les deux chez le même client que nous connaissons bien. Comme beaucoup d’entreprises, celle-ci est en pleine réorganisation. Et là aussi, nous constatons que des managers se cognent à la résistance au changement de certains de leurs collaborateurs. Puis notre échange aborde les raisons de cette résistance.

La peur est souvent évoquée comme explication à cette résistance. Celle-ci est souvent bien réelle : la peur de faire des choses nouvelles, de ne pas être capable de faire face….

Mais la peur n’est pas la seule raison de la résistance au changement. La préservation de son confort personnel en est également une. D’ailleurs un motif n’exclut pas l’autre. La préservation de son confort et la peur peuvent cohabiter chez une même personne et expliquer son refus de changer. Mais on parle souvent de la peur, et rarement du confort comme frein au changement.

Une priorité légitime :

Chercher à préserver son confort est évidemment parfaitement légitime et respectable. Il est compréhensible que dans certaines situations, le confort l’emporte sur la prise de risque. Il n’est pas forcément facile d’adopter de nouvelles méthodes, de chercher à atteindre de nouveaux objectifs. C’est prendre le risque de l’échec, de l’erreur, de la perte de temps. La recherche du confort explique en partie pourquoi certaines personnes ne changent pas de poste, de service, voire, dans certains cas, d’entreprise. Réaliser ce type de changement, c’est prendre le risque de repartir quasiment de zéro, de devoir repasser des entretiens de recrutement, de vivre à nouveau une période d’essai, et que la « greffe » ne prenne pas.

La recherche du confort est une priorité légitime.

Un raisonnement qui a des limites :

Les difficultés arrivent lorsque le confort personnel prime sur l’intérêt général, ou quand la recherche d’un confort de court terme nuit à une situation future. Il devient alors un point de blocage pour la réussite de l’équipe ou s’avère dangereux pour la personne elle-même. C’est le cas si elle refuse de changer, sans se rendre compte que c’est la seule voie possible dans la mesure où son poste est menacé.

Annoncer le changement :

La manière dont le manager annoncera le changement aura un impact fort sur son acceptation par les collaborateurs et notamment sur l’importance qu’ils accorderont à la préservation de leur confort.

Expliquer le sens, aider les collaborateurs à retrouver des repères, informer sur les points qui ne changeront pas sont des éléments importants (pour des infos à ce sujet: https://bit.ly/2pAh5DN ) à communiquer.

Mais l’élément qui aura le plus de poids pour que les collaborateurs laissent de côté leur confort personnel est la manière dont le manager se comportera. Son exemplarité sera la meilleure manière d’influencer ses collaborateurs. En effet s’ils constatent que leur manager ose quitter son confort personnel pour faire des choses nouvelles et changer ses habitudes, alors ils vivront cela comme un encouragement à en faire de même. Être exemplaire n’est pas l’assurance d’un changement réussi, mais c’est se donner un maximum de chances pour que cela fonctionne.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr