Scène de vie de coach :

La semaine passée, j’ai animé une formation dont le sujet était l’animation de réunion. Dans notre contexte où les réunions à distance sont la norme, savoir les animer est une compétence encore plus précieuse que d’ordinaire.

Je constate que l’un des participants accorde beaucoup d’importance à la fiabilité. Il investit beaucoup d’énergie pour répondre aux attentes de son manager et être à la hauteur de ce qui lui est demandé. Cette recherche de fiabilité est une qualité qui lui a permis de faire des études exigeantes et d’évoluer rapidement dans l’entreprise. La conséquence de cet état d’esprit est qu’il se met une grosse pression pour être au rendez-vous des attentes de son manager. Si bien qu’il anime les réunions avec le frein à main serré, surveillant du coin de l’œil les réactions de son manager, quand celui-ci y participe.

Une deuxième participante, elle, aime rendre service. C’est dans sa nature. Là aussi cette qualité lui a permis d’obtenir un poste à responsabilité, car elle n’hésite pas à s’attaquer à des sujets difficiles si elle perçoit que cela aidera son équipe ou ses clients. Son problème est qu’elle accepte trop facilement des missions même quand elles ne relèvent pas de ses responsabilités. Elle se retrouve donc parfois à animer des réunions sans être légitime sur le sujet. Si bien que son animation manque d’efficacité, alors qu’elle est compétente.

Dans ces deux cas, les qualités qui ont permis à ces managers d’obtenir des postes à responsabilités les empêchent maintenant de continuer à progresser. Ce sont des situations paradoxales dont il n’est pas facile de sortir.

La prise de conscience :

La première étape de toute évolution est la prise de conscience. Tant que les personnes ne se rendent pas compte que leurs routines comportementales sont une limite à leur progrès, la situation peut durer indéfiniment. Cela d’autant plus que cette routine leur ayant rendu des services jusqu’à présent, changer de regard et la considérer comme un frein est réellement difficile.

Dans la plupart des cas, la personne a besoin d’une aide extérieure pour faire ce pas de côté et prendre conscience de la situation. Comprendre que ce qui était une qualité est devenu une limite, demande une prise de recul qu’il est difficile de faire seul. Un accompagnement est nécessaire car en mettant de côté la qualité devenue problématique, la personne à l’impression de se mettre en danger. C’est pourquoi un coach ou un manager ayant une bonne maturité relationnelle est indispensable pour qu’elle évolue de manière durable.

Remettre en question ses routines :

La remise en question de ses routines comportementales doit accompagner sa prise de conscience. Ce sont des questions du type « ai-je vraiment raison de mettre autant d’énergie à répondre aux attentes de mon manager ? » ou « Ai-je vraiment raison de dire oui à l’animation de cette réunion ? » qui vont aider à la remise en question. Répondre à ces questions de manière factuelle, permet de chasser ce que le manager pense devoir faire et le remplacer par ce qui lui est réellement demandé ou ce qui est réellement nécessaire.

Ce type de cheminement bouscule car il peut remettre en question des pratiques solidement ancrées, mais il est nécessaire pour grandir, c’est-à-dire gagner en efficacité et en bien être.

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