Scène de vie de coach :

Dans le cadre de mes coachings, qu’ils soient d’équipes ou individuels, il m’arrive régulièrement d’être confronté aux peurs de mes clients.

Ils ont peur de ne pas savoir faire, de ne pas être à la hauteur, du regard de l’autre, de la solitude…c’est d’ailleurs souvent la raison pour laquelle ils font appel à moi : les aider à traverser une peur.

Ils ne présentent pas les choses aussi clairement dès le premier rendez-vous. Ils sont en effet rarement lucides sur le rôle que joue la peur dans leurs difficultés.

La peur n’est jamais le motif pour lequel ils font appel à un coach. Ils constatent simplement qu’ils n’arrivent pas faire ce qu’ils devraient faire, à dire ce qu’ils devraient dire, à se lancer dans un nouveau projet ou au contraire en arrêter un autre.

En coaching, nous sommes dans le cadre de l’entreprise et les objectifs sont uniquement professionnels. Il ne s’agit donc pas de remonter jusqu’à l’origine de la peur. L’objectif du coach est plus modestement d’équiper son client pour qu’il la dépasse. Selon l’Analyse Transactionnelle, le coach apporte au coaché la protection nécessaire pour qu’il ose (se donne la permission) se lancer.

Le manager a le même rôle face aux peurs de ses collaborateurs. Il est également amené à accompagner leurs peurs pour les aider à progresser et à gagner en sérénité.

Pour les managers comme pour les coachs, le cadre et la relation sont les deux manières d’accompagner les peurs de leurs interlocuteurs. Elles sont complémentaires.

Le cadre :

La peur crée souvent un sentiment de confusion. Comme si un brouillard nous enveloppait et nous empêchait d’avancer en masquant la direction à prendre.

Le cadre fonctionne comme des balises allumées qui permettent d’avancer de lumière en lumière à travers ce brouillard.

Il est défini par le manager et il est constitué de tous les éléments qui donnent des repères à ses collaborateurs : les méthodes pour accomplir leur métier, les modes opératoires, les rituels du management, les consignes précises, la définition des rôles de chacun…

D’une manière générale, ce sont toutes les informations qui clarifient ce que le manager attend de ses collaborateurs.

Ce paragraphe complète l’article de la semaine dernière sur le style directif (https://bit.ly/3MoeWX8). Si une personne ressent de la peur, il est préférable de lui dire quoi faire et comment.

La relation :

Pour aider un collaborateur à traverser ses peurs efficacement, le manager doit avoir réussi à établir avec lui une relation de confiance forte. Celle-ci doit être suffisamment solide pour que ce dernier ose partager ses doutes et ses difficultés. La confiance crée également  les conditions pour que le collaborateur aie la conviction que son manager pourra l’aider.

Cela suppose que le manager soit disponible (sur la disponibilité : https://bit.ly/3pLDiRH) à l’écoute, il donne le droit à l’erreur et accorde à ses collaborateurs un soutien sans faille.

Le cadre et la relation sont les deux leviers complémentaires dont disposent les coachs et les managers pour aider leurs interlocuteurs à oser dépasser leurs peurs. Je reconnais qu’ils leur demandent un haut niveau d’engagement.

Mais quel plaisir quand ils voient la personne accompagnée sortir de sa zone de confort et progresser. C’est la récompense de leur engagement.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr