Scène de vie de coach :
L’entreprise vient d’être rachetée par l’un de ses concurrents et je rencontre un membre du comité de direction. La situation l’inquiète car le directeur général vient d’être remercié de manière brutale et il se demande quelle va être la suite pour l’entreprise et pour lui. C’est une situation qui est perçue à raison comme violente par cette personne mais aussi par l’ensemble du comité de direction qui subit une grosse pression. En s’attaquant à l’équipe de direction, c’est l’ensemble de l’entreprise qui est mise en insécurité, cela d’autant plus que le Directeur Général était apprécié. Un sentiment d’amertume apparait car les valeurs sur lesquelles communique l’entreprise sont tranquillement piétinées.
Il est normal que les fusions ou acquisitions d’entreprises se passent douloureusement car cela génère la plupart du temps des réorganisations et des suppressions de postes. Mais si à cela s’ajoute de la malveillance en mettant de la pression sur les personnes pour les faire partir, notamment en leur donnant le sentiment d’être incompétents, le coût humain peut être dramatiquement élevé. A l’heure où les entreprises communiquent largement sur leurs valeurs humanistes, où la bienveillance et le bonheur au travail sont à la mode, la violence peut malgré tout exister.
Quatre pistes pour vivre le moins mal possible ces situations :
Rechercher ses alliés :
Même si en cas de difficultés chacun peut rechercher son propre intérêt en essayant de sauver son poste, il est nécessaire de se s’appuyer sur des alliés. Il est utile de se demander avec qui collaborer dans un soutien mutuel afin de rechercher la cohésion. Rester seul dans ces situations peut être risqué car dans un contexte hostile, le doute sur ses propres capacités peut rapidement arriver. Il est alors salutaire de rechercher à faire front commun.
Faire actualiser :
Il est également nécessaire de transformer les critiques en faits. Les individus malveillants s’attaquent souvent aux personnes et non à ce qu’ils réalisent. Il faut alors leur faire préciser ce qu’ils attendent de manière aussi concrète que possible, faire préciser les éléments qui ne conviennent pas. Cette démarche permet de démasquer les incohérences des attentes (délais trop courts, injonctions paradoxales…).
Se protéger :
Parfois la pression est telle que la situation n’est plus psychologiquement tenable. La priorité est alors de se protéger. Une protection peut être la fuite, quitter la situation. Même si l’on peut avoir le sentiment amer de la défaite, résister lorsque l’on n’en a plus la force peut provoquer des dommages psychologiques graves. La fuite peut être un acte de courage.
Prendre du recul :
J’ai conscience que c’est facile à dire, plus difficile à réaliser. Ces situations peuvent être aussi l’occasion de mener une réflexion sur la place que l’on accorde au travail. Il est plus difficile de vivre ces situations lorsque le travail occupe toute la place, que sa réalisation personnelle ne passe que par le travail. La confusion entre identité personnelle et identité professionnelle rend encore plus difficile la traversée d’une période professionnelle difficile.
Courage, soutien, prise de recul sont sans doute les trois éléments les plus importants pour traverser des périodes de chaos.
Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr