Scène de vie de coach :

La semaine passée j’ai formé des managers d’une entreprise de transport. C’est un univers professionnel exigeant, constamment à la recherche d’efficacité et de rentabilité. La chaine hiérarchique est courte et les managers ont parfois sous leur responsabilité plusieurs dizaines de collaborateurs. Ce contexte provoque chez eux un niveau de stress élevé, et la peur de ne pas être capable de répondre aux attentes de leurs managers et des clients est souvent présente.

Pour les aider à diminuer leur niveau de stress, je leur ai proposé les pistes de réflexion suivantes :

Augmenter ses compétences :

Les managers doivent s’interroger sur les compétences à maitriser pour être plus efficaces, et donc plus sereins, dans les situations qu’ils trouvent stressantes. Cette question, a priori simple, ne l’est pas tant que ça. Mener cette réflexion pour ensuite demander une formation, c’est reconnaitre implicitement son incompétence. Si bien qu’ils préfèrent parfois la dissimuler par un niveau d’engagement souvent disproportionné au regard de ce qui devrait être.

Cela signifie que leur responsable devrait être particulièrement attentif à leurs besoins de formation. Il devrait constamment se demander comment augmenter leurs ressources pour les aider à gagner en efficience et en sérénité.

Demander du soutien :

Lorsque j’ai demandé aux managers en formation qui, parmi eux, demandaient de l’aide à son manager lorsqu’ils rencontraient une difficulté, tous m’ont répondu qu’ils ne le faisaient pas, pour la raison citée plus haut. Je leur ai ensuite demandé comment ils réagissaient quand l’un de leur collaborateur venait leur demander de l’aide. Ils m’ont répondu qu’ils trouvaient cela plutôt valorisant car ils se sentaient utiles. Réponse paradoxale, c’est pourtant la situation qu’ils vivent.

Il est bien entendu nécessaire d’oser demander de l’aide à son manager. A lui de veiller à rester accessible et à encourager ses collaborateurs à le solliciter. Son rôle n’est pas forcément d’apporter la réponse au questionnement de ses collaborateurs, mais au moins de les accompagner dans la recherche de solution.

Les situations anxiogènes se vivent beaucoup mieux si les collaborateurs se sentent soutenus et si la relation avec leur manager est positive.

Faire de son mieux :

Faire de son mieux. Accepter l’imperfection et de ne pas tout maitriser. C’est un axe de développement pour beaucoup de managers. C’est d’autant plus difficile que les managers ont souvent évolué grâce à la maitrise de leur métier et de leur environnement. Mais quand les situations auxquelles ils sont confrontés deviennent plus complexes, il est impossible que tout soit sous contrôle. Les managers se mettent en surrégime lorsqu’ils cherchent à tout maitriser, à moins d’avoir une capacité de travail et d’engagement hors norme.

Remplacer le « sois parfait » par le « fais de ton mieux » est un bel axe de développement personnel pour beaucoup de leaders. Il ne s’agit pas de se déresponsabiliser, mais d’avoir un regard aussi réaliste que possible sur ses capacités et ses marges de manœuvre pour agir sur ce qui est modifiable et accepter ce qui ne l’est pas.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr