Scène de vie de coach :

La formation va bientôt commencer et je parle avec une participante. Elle fait partie d’une équipe que je connais bien car je l’accompagne depuis maintenant plusieurs mois. Elle me raconte comment se sont déroulés les entretiens annuels avec ses collaborateurs. Elle me partage que lors d’un entretien où elle s’attendait à rencontrer des difficultés, la réaction du collaborateur l’avait agréablement surprise. Elle avait bien sûr préparé l’entretien mais aucun des scénarios auxquels elle avait pensé ne prévoyait de réaction positive de son interlocuteur.

Je me suis alors dit que d’une manière générale, les managers n’étaient pas assez ouverts aux surprises et cherchaient trop souvent à contrôler l’incontrôlable.

Il est normal que les managers anticipent, se projettent, pour prévoir autant que possible les événements futurs afin de prendre aujourd’hui les bonnes décisions.

Mais tout n’a pas besoin d’être anticipé. Si la recherche d’anticipation est trop poussée, elle devient l’expression d’une peur chez le manager: peur d’une réaction, peur de ne pas savoir faire, peur de la question à laquelle on ne sait pas répondre….

La peur est mauvaise conseillère pour prendre les bonnes décisions et empêche de réagir de manière adaptée à un événement soudain qui ne fait pas partie du plan initial.

Certains managers devraient avoir davantage confiance dans leurs ressources personnelles et remplacer la peur qui inhibe par la joie qui donne de l’élan. Pour cela il faut accepter de ne pas tout maitriser et être ouvert aux surprises.

Avoir confiance dans ses ressources personnelles :

Quand les managers redoutent les surprises, c’est qu’ils ne sont pas sûrs d’être capable de bien réagir. Cette attitude peut être limitante car plus l’environnement dans lequel ils évoluent est complexe, plus la part d’aléatoire est importante.

Et comme la progression des managers se mesure à leur capacité à être à l’aise dans des situations de plus en plus complexes, il est indispensable d’accepter cette part d’aléatoire. Pour cela ils doivent non pas anticiper toutes les réactions ou tous les événements futurs mais se préparer en augmentant leur ressources personnelles et leur faire confiance.

Cela n’exclut pas bien entendu la préparation et l’anticipation, mais elles servent d’abord à se rassurer et non pas à traiter les situations avec efficacité.

Remplacer la peur par la joie :

Remplacer la peur par la joie est sans doute ce qu’il y a de plus difficile à réaliser. Mais passer de l’un à l’autre constitue pourtant le chemin pour gagner en aisance dans un monde complexe.

Il est normal d’avoir peur quand nous sommes face à un danger réel. Le problème est que, bien souvent, l’origine de notre stress est l’anticipation d’un danger que nous imaginons, sans savoir s’il apparaitra réellement. Un manager peut par exemple craindre de ne pas savoir réagir si un collaborateur à une réaction de colère lors d’un feed-back négatif alors qu’il n’est même pas sûr que cette réaction se produise. Il peut alors fuir l’entretien, le repousser et laisser son collaborateur avoir un comportement hors-jeu.

Le manager ne doit évidemment pas être joyeux de recadrer le comportement d’un collaborateur mais il peut faire preuve d’optimisme sur l’issue de l’entretien en se disant qu’il est nécessaire et que le pire ne se réalisera pas forcément. Et si c’est le cas, il sera capable d’y faire face en s’appuyant sur ses ressources. D’où la nécessité de les augmenter régulièrement.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr