Scène de vie de coach :
J’interviens actuellement auprès de managers inscrits dans un cursus de formation dont l’objectif est de former les futurs dirigeants de l’entreprise. « Dirigeant » est le terme utilisé dans le parcours de formation. Pendant le module que j’anime, un participant me demande si je fais une distinction entre les rôles de dirigeant, de manager et de leader.
Sa question est intéressante car chacun peut associer à chaque terme une représentation personnelle et donc formuler des attentes différentes, ce qui est source de confusion et donc de malentendu. C’est pourquoi je vous propose de les définir, en toute subjectivité, et de voir les implications de chaque définition.
Définir leader, manager et dirigeant :
La définition que je retiens pour le leadership est « la capacité à influencer son environnement en vue d’atteindre un objectif ». L’environnement étant constitué des personnes qui entourent le leader. Il influence les décisions, les comportements, les méthodes utilisées…
Cela signifie que le leader n’a pas besoin d’être responsable d’une équipe pour exercer du leadership.
Cela peut, par exemple, être un membre, qui par son savoir-être, son expérience ou sa compétence, a un impact sur les autres personnes constituant l’équipe.
Le manager se caractérise par le fait qu’il dispose d’un pouvoir officiel attribué par l’entreprise. Il est nommé manager et placé à la tête d’une équipe sur laquelle s’exerce son pouvoir.
Le dirigeant possède également un pouvoir donné par l’entreprise (sauf s’il en est le créateur, auquel cas son pouvoir est rendu légitime par le fait qu’il incarne le projet). Mais la spécificité de ce pouvoir est qu’il s’exerce sur la structure. C’est-à-dire qu’il a un impact sur l’organisation, le projet, les ressources…de l’entreprise.
Ces trois notions ne sont pas indépendantes les unes des autres mais sont connectées à la manière de poupées russes : le dirigeant est également manager et leader, de même que le manager est aussi un leader.
On peut voir dans ces trois niveaux une progression : c’est parce qu’un collaborateur a du leadership qu’il est nommé manager (leadership qu’il pourra ensuite renforcer) et c’est parce que le manager est reconnu dans son rôle qu’il est nommé dirigeant.
Pourquoi faire cette distinction ?
Faire cette distinction permet de clarifier les attentes de l’entreprise, représentée par sa direction, sur les rôles des uns des autres.
Souvent c’est seulement une fois qu’il a été nommé que l’on cherche à développer le leadership d’un manager alors que cette compétence aurait dû être évaluée avant de lui donner la responsabilité d’une équipe.
Cela permet également de vérifier si chaque rôle dispose du bon niveau de pouvoir : le manager peut-il réellement prendre des décisions qui ont un impact sur l’équipe ? Le dirigeant peut-il agir sur la structure de l’entreprise ?
Mal nommer les rôles et les responsabilités génère, au-delà de la confusion, de la frustration si chacun ne dispose pas du pouvoir nécessaire pour agir au bon niveau.
Clarifier les rôles et les pouvoirs des uns et des autres relève de la responsabilité de la direction de l’entreprise et constitue un élément fondamental pour structurer l’organisation, source de clarté, de sérénité et donc d’efficacité.
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