Scène de vie de coach :

Je forme dans une entreprise du secteur industriel des managers d’équipe ou de projet à la prise de parole en public. Ils sont amenés dans le cadre de réunions à prendre la parole pour faire des présentations, avec parfois un haut niveau d’enjeu. De la qualité et de la pertinence de leur présentation dépend la réussite de leurs projets. Si bien que plusieurs mois de travail peuvent se jouer en quelques minutes. Chacun n’a pas ce niveau d’enjeu mais tous se mettent une certaine pression pour que leur message passe.

Nous abordons bien entendu les différentes méthodes dont la maitrise est nécessaire pour s’exprimer efficacement. Mais au-delà de la méthode, relativement facile à comprendre, les participants prennent conscience que l’essentiel est ailleurs. Il repose avant tout sur la relation que l’orateur arrive à instaurer avec ceux qui l’écoutent.

Comme dans toute formation sur la communication, je les mets en situation d’animer une présentation. A les observer, je vois qu’il y a quatre types d’orateurs.

Trois manières inefficaces d’aborder la prise de parole :

Certains d’entre eux, quand ils prennent la parole, regardent leurs notes sans prendre en compte les personnes qui les écoutent. Le stress ou le manque de préparation (parfois les deux…) les empêchent de lever le nez de leur support.

Il y a les orateurs dont les yeux sont tournés vers le public, mais dont le regard est orienté vers « l’intérieur d’eux même ». Concentrés sur leur message, ils s’efforcent de ne rien oublier. Si bien qu’ils regardent leurs auditeurs mais ne les voient pas. Ils sont bien préparés, mais la peur les empêche de se libérer et d’entrer réellement en contact avec ceux qui les écoutent.

Il y a ceux dont la confiance est excessive. Ils se savent bon orateur et se disent que ça va bien se passer. Les écouter est agréable et ils ont un vrai talent pour créer ce fameux lien avec ceux qui les écoutent. Mais le contenu de leur message est malmené. Les idées s’enchainent les unes après les autres et le message manque de précision et de cohérence. Finalement peu de points sont retenus par les auditeurs, et il ne reste qu’une impression de discours agréable mais manquant de consistance. Du point de vue de l’orateur, tout s’est bien passé, il s’est senti à l’aise.

Un équilibre subtil à trouver :

Enfin, il y a ceux qui trouvent le bon équilibre entre le message qu’ils souhaitent transmettre et le lien à créer avec leurs auditeurs. Ils arrivent à se détacher de leur contenu, tout en ayant en tête les points essentiels ce qui leur permet de s’adresser totalement aux personnes qui les écoutent. Cela leur donne une grande puissance d’intervention. Cet équilibre est subtil, mais devrait être la quête de tout orateur.

Et vous, vous êtes plutôt lien ou plutôt contenu ?

Excellente semaine à chacun et à lundi prochain 09h00

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