Scène de vie de coach :

La semaine passée j’ai fait quelque chose que je fais rarement : j’ai animé deux fois de suite la même formation chez le même client. La thématique ne concernait pas directement le management mais la prise de parole en public. Ce thème est particulièrement d’actualité car dans la mesure où beaucoup de prises de parole se font par le biais de la visioconférence, elles doivent être encore mieux préparées.

J’apprécie toujours d’animer ce type de thèmes car la prise de parole fait pleinement partie du métier de manager et cette formation de deux jours laisse le temps aux participants de progresser.

Pendant ces quatre jours, j’ai vu en tout une petite vingtaine de managers prendre la parole à l’occasion des exercices de mises en situation. Ces exercices étaient d’autant plus intéressants qu’ils se déroulaient en visioconférence. Ce canal amplifiant les défauts et les qualités des orateurs, il permet de faire des feed-back particulièrement pédagogiques. Inconfortable au départ, le contexte est finalement particulièrement apprenant.

Les présentations efficaces étaient celles dont le contenu réussissait à équilibrer parfaitement le pourquoi et le comment, le sens et le mode opératoire. Cet équilibre est fin à trouver car nos personnalités nous poussent généralement à privilégier plus l’un que l’autre.

L’importance du sens :

En effet, certains d’entre-nous sont très attachés au sens, au « pourquoi » faire les choses. Ils développent donc particulièrement cet aspect-là dans leur présentation. Ils expliquent spontanément la finalité du sujet qu’ils exposent. Ils le connectent facilement à un projet plus global, ou à la vision de l’entreprise. Pour peu qu’ils soient à l’aise avec la prise de parole, ils peuvent embarquer leur auditoire dans des envolées entrainantes.

La limite de ce type d’approche est qu’il manque le mode opératoire. Cela signifie que l’auditoire ne sait pas toujours à quoi s’applique ce qui est dit ou ce que l’on attend de lui à la suite de cette présentation. Cela manque de concret, de champ d’application. Si le pourquoi est bien présent, il manque la dimension du comment.

Le comment :

A l’inverse, certains managers accordent de l’importance au concret et sont attachés à montrer à quoi s’applique ce qu’ils présentent. Leurs présentations contiennent alors un mode opératoire précis qui détaille comment mettre en œuvre ce qui est abordé. Après avoir écouté, l’auditoire sait parfaitement ce qu’on attend de lui et il n’y a pas d’interprétation possible sur le « comment ». Il y a un côté rassurant dans cette approche car l’auditoire sait quoi faire.

Là aussi ce type de présentations a le défaut de ses qualités car il lui manque la dimension du sens. Dans bien des cas, l’auditoire ne comprend ni l’enjeu, ni l’objectif des actions à mettre en œuvre, ce qui impacte négativement son niveau de motivation.

Ces deux cas de figure sont sans doute un peu caricaturaux mais je les ai observés dans les exercices auxquels j’ai assisté.

Cela provient du fait que nous ne sommes pas tous sensibles aux mêmes choses (article en lecture complémentaire : https://bit.ly/38D8jMg) Certains sont sensibles aux choses concrètes, d’autres aux concepts. En tant que manager/orateur, il est nécessaire de faire l’effort de communiquer dans ces deux directions pour être compris de tous.

Le blog de Km30, c’est un article original chaque lundi matin à 9h00