Scène de vie de coach :

La semaine passée, j’ai animé un atelier de Co-Développement dans une société de service. Le groupe était composé de 8 managers. L’un d’eux partage une problématique managériale. Les 7 autres jouent le rôle de consultants en management et cherchent des solutions à la problématique rencontrée. C’est le principe d’un atelier de Co-Développement

Un participant se lance pour proposer une problématique. Son manager le court-circuite régulièrement pour s’adresser directement à ses collaborateurs, si bien qu’il n’est parfois pas au courant de son intervention. C’est d’autant plus dommageable que son manager peut alors contredire ses propres directives.

Un classique de la vie des entreprises :

C’est une situation managériale classique. Un manager s’adresse directement à ses n-2 sans passer par son n-1. Les raisons sont diverses, souvent liées à la recherche de gain de temps ou pour s’assurer que l’information ne soit pas déformée par un relais…

Le manager de « niveau intermédiaire » peut être mis en porte à faux et se sentir décrédibilisé vis-à-vis de son équipe. Dans la plupart des cas, ce n’est pas l’intention de son manager, mais c’est souvent vécu comme tel.

Mais il arrive aussi que les managers de managers (n+2) gardent de manière officielle la responsabilité d’un certain nombre de domaines, comme le recrutement et l’exercice formel de l’autorité, même lorsque cela concerne leur n-2. Parfois, ils conservent la responsabilité de la vision stratégique du service, sans en partager l’élaboration avec leurs collaborateurs directs.

Il est généralement préférable d’associer ses collaborateurs directs dans ce type de décision. Mais il y a parfois des verrous culturels, historiques qui empêchent la collaboration entre les niveaux hiérarchiques.

Il faut faire avec ses pratiques quand il est impossible de modifier immédiatement l’organisation. Alors comment faire pour que cela se passe au mieux ?

Comment faire pour que cela se passe au mieux :

Pour que cela fonctionne, les périmètres de responsabilités doivent être clarifiés, connus et respectés par chacun, quel que soit son niveau hiérarchique. Si ne n’est pas le cas, cela apporte de la confusion dans l’équipe et devient une source de mal-être et d’inefficacité. Le manager intermédiaire risque de se déresponsabiliser et de renvoyer vers son manager la moindre question de ses collaborateurs.

Il faut aussi que le manager intermédiaire soit associé aux décisions lorsqu’il gagne en expérience et en autonomie. Sinon, il risque de se désengager et de perdre l’intérêt pour son métier. Il doit savoir qu’à moyen terme il sera associé à l’ensemble des décisions qui concernent ses collaborateurs.

Le manager rencontré la semaine passée doit maintenant solliciter son manager pour l’encourager à définir clairement les périmètres de responsabilité pour ensuite les communiquer à l’ensemble de l’équipe. Les managers de managers trouvent parfois un intérêt inconscient à rester dans le flou, mais c’est au détriment de leur manager direct.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr