Scène de vie :

« Oui mais moi je n’aime pas les conflits », me dit un manager à qui je conseillais de résoudre une tension avec l’un de ses collègues. Cette réaction est fréquente et certains n’aiment pas les conflits et les fuient. Lorsqu’ils sont dans une relation tendue avec quelqu’un ils ont l’impression de perdre leurs moyens. Par conséquent, ils fuient le problème pour ne pas avoir à l’affronter.

Ils savent au fond d’eux-mêmes qu’il serait nécessaire de s’y attaquer, mais ne passent pas à l’acte. Ou s’ils le font, c’est de manière explosive, car ils attendent la goutte d’eau qui fera déborder leur vase. Leur frein est la peur de braquer la personne, de blesser, de nuire à la relation. Ils craignent aussi de se laisser emporter par leurs émotions. Alors, ils préfèrent prendre sur eux et faire avec.

La résolution des conflits demande du courage :

D’une manière générale, rares sont les personnes qui aiment les conflits…mais en fonction de notre personnalité, leur résolution est plus ou moins facile.

Pourtant si la situation perdure, elle peut être dommageable pour le manager comme pour l’équipe.

J’ai déjà eu l’occasion de traiter le sujet des conflits et d’évoquer la nécessité d’un certain courage pour aborder la personne avec qui j’ai un différend. Mais le courage ne suffit pas toujours, et avoir un fil rouge pour mener l’entretien est nécessaire.

Une méthode par étapes :

La première étape est de rencontrer la personne afin de lui demander si elle est d’accord pour reconnaitre que nous avons du mal à communiquer. L’objectif de cette question est double. Il s’agit d’obtenir un premier accord sur le constat de la situation et de vérifier que l’autre personne en est consciente.

La deuxième étape consiste à lui demander si elle est d’accord pour trouver une solution. Il y a ici un deuxième niveau d’engagement, qui conduit l’autre à se positionner sur sa volonté de résoudre le conflit.

Ces deux points sont à vérifier avant de rechercher une solution. En effet si la personne avec qui je suis en tension n’est pas consciente du problème et n’a pas envie de le résoudre, cela ne sert pas à grand-chose d’aller plus loin. La seule voie possible est alors d’accepter la situation, ou de la fuir…

Si elle a répondu par l’affirmative aux deux questions précédentes, les deux protagonistes se placent dans une attitude constructive et l’échange peut alors être orienté vers la recherche de solution.

Avoir ce fil rouge, tiré des méthodes de médiation, pour mener un entretien permet de réunir les conditions favorables pour régler les conflits. De plus, la difficulté est parfois de savoir par quoi commencer. La première étape qui consiste à se mettre d’accord sur le constat est une excellente entrée en matière pour mettre les choses à plat.

Excellente semaine à chacun.