Scène de vie :

Il n’a pas échappé aux parisiens que mercredi dernier, la ville était recouverte de 15cm de neige. Je débutais ce jour-là une formation au leadership chez un client francilien, et j’ai été impacté par la situation chaotique des transports car seuls 7 participants sur 12 étaient présents.

Au-delà de ces perturbations, j’ai trouvé intéressant d’observer comment chacun avait réagi à cette situation. Les conditions météos exceptionnelles ont fait ressortir les points saillants de la personnalité des uns et autres. Je vous propose une galerie de portraits que j’ai rencontrés cette journée-là.

L’optimiste :

Il a gardé son âme d’enfant et la neige le réjouit. Il a bien conscience du chaos généré par les intempéries mais ce n’est pas ce qu’il regarde. Il se dit que la neige c’est joli et elle lui donne envie d’aller faire du ski. De toute façon, il sait que tout aura bientôt fondu et que la vie (et la routine avec) reprendra bientôt son cours.

Le courageux :

Il n’y a plus de bus, tant pis il vient à pieds et marche 30mn dans la neige. Il met un point d’honneur à arriver, et particulièrement avec ses propres moyens. Il arrive trempé en donnant l’impression d’avoir traversé l’Alaska, mais il ne veut surtout pas prendre le risque de décevoir qui que ce soit par son absence.

Le bienveillant :

Il propose de ramener ceux qui sont à pieds, même si cela lui fait faire un détour. Il laisse son numéro de téléphone pour qu’on l’appelle si quelqu’un à un problème. Pour lui la solidarité prime sur les obstacles à surmonter.

L’organisé :

Il est à l’heure, comme si rien ne s’était passé. Il a pris ses dispositions pour être là comme prévu. Il peut même s’étonner que les autres soient en retard voire absents. Il accepte difficilement que certains aient préféré rester chez eux. La fiabilité est pour lui une valeur cardinale.

Le stoïque :

Il a préféré rester chez lui. Il y a de la neige, c’est comme ça. On ne peut rien y changer, il ne reste qu’à attendre que ça fonde. De toute façon, il ne pilote pas une centrale nucléaire et juge par conséquent que cela ne vaut pas la peine de prendre le risque de l’accident. Il fait ce qu’il peut de chez lui, le reste attendra demain.

L’inquiet :

Il est venu par peur de manquer quelque chose, mais passe sa journée à se demander comment il va rentrer chez lui et espère partir en milieu d’après-midi. Bien, sûr il consulte régulièrement la météo sur son smartphone et informe le groupe que la neige est à nouveau attendue pour la fin de semaine.

Dur métier que celui de manager, car il doit composer avec tous ces caractères pour que son équipe avance ensemble. Par chance, je n’ai pas rencontré de râleur, mais il peut aussi être présent dans l’équipe. Devant une situation imprévue, il devra conduire tout ce petit monde vers l’objectif, et dans ces cas-là, le printemps peut lui sembler loin.

Excellente semaine à chacun