Scène de vie de coach :

Il parait que les questions naïves sont les plus difficiles. J’ai eu l’occasion de l’expérimenter la semaine passée lorsque l’un de mes étudiants m’a demandé comment il saura qu’il est un bon manager ? Cette question est particulièrement simple dans sa formulation, mais terriblement complexe dans sa réponse. Même s’il existe des indicateurs RH (taux d’absentéisme, turn over…), ou des enquêtes managériales (étude de climat social, 360°…), ils ne sont qu’une approximation et il est difficile pour un leader d’avoir un tableau de bord personnel précis, lui permettant de mesurer la qualité de son management.

Je partage dans cet article quelques éléments de réponses, qui ne sont qu’un éclairage, apporté avec toute ma subjectivité et sans viser l’exhaustivité.

Demander du feed-back à ses collaborateurs :

Un premier moyen est de demander du feed-back à ses collaborateurs. L’entretien annuel est une bonne occasion pour cela. Mais pour recueillir de l’information « exploitable », il faut d’une part poser une bonne question à son collaborateur et d’autre part lui laisser le temps de la réflexion, en l’encourageant à l’authenticité.

Le manager peut par exemple demander aux collaborateurs ce qu’ils pensent de leur relation.

Oser ouvrir la porte à ce type de feed-back demande bien entendu du courage, mais cela en vaut la peine, car il est généralement riche d’enseignement.

Être au service de l’équipe en répondant à ses besoins :

Le manager peut également se demander s’il veille à répondre aux besoins psychologiques de l’équipe. Grâce à Bruce Tuckman, nous connaissons les principaux : la sécurité, le sens, la reconnaissance, l’appartenance.

La sécurité : Les règles de vie de l’équipe sont connues et respectées par chacun. Cela suppose que les valeurs de l’équipe soient parfaitement incarnées et donc respectées par le leader. Il doit clarifier ce qu’il attend du comportement de chacun et l’équipe sait qu’il n’hésite pas à faire respecter les règles si celles-ci sont transgressées.

Le sens : L’équipe sait quel projet enthousiasmant elle réalise et comment chaque collaborateur y contribue.

La reconnaissance : les collaborateurs se sentent reconnus pour leurs compétences mais aussi en tant que personne.

L’appartenance : Les collaborateurs perçoivent de la cohésion et de la solidarité dans l’équipe. Ils ont une place à part entière dans l’équipe et savent qu’ils sont importants. Ils sont fiers d’appartenir à cette équipe.

Équilibrer bienveillance et exigence.

En synthèse les managers performants sont ceux qui arrivent à équilibrer la bienveillance et l’exigence. La bienveillance relève de tout ce qui est de l’ordre du lien, de la relation. On retrouve dans cette dimension les besoins de reconnaissance et d’appartenance. L’exigence renvoie au cadre et à son respect, aux objectifs, aux résultats, aux projets. Cette dimension relevant des besoins de sécurité et de sens.

Finalement, pour répondre à la question de cet étudiant, un bon manager est celui qui sait créer les conditions pour que son équipe soit efficiente et où chaque membre à plaisir à travailler. Cela devrait être la quête de tout manager.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr