Scène de vie de coach :

Lorsque je forme des managers, je commence en leur demandant comment je peux les aider, ce que la formation peut leur apporter. La gestion des émotions est une attente régulièrement exprimée. Lorsque je creuse un peu, je me rends compte que la vraie attente est en fait la gestion de la colère. Notre personnalité fait que nous gérons la colère plus ou moins bien, et d’une manière générale, c’est un sujet délicat pour tous les managers.

La colère est une émotion, liée au sentiment d’avoir subi un dommage : impression de s’être fait avoir, sentiment d’injustice, d’avoir été malmené…L’expression de colère vise alors à réparer ce dommage.

Des réactions diverses :

Les problèmes arrivent lorsque notre manière de réparer ce dommage n’est pas adaptée à notre rôle de manager. Certains vont faire preuve d’agressivité en cherchant à obtenir par la force cette réparation. D’autres vont chercher à manipuler la personne qui a causé le dommage. Ils vont par exemple bouder et ruminer leur colère, ou utiliser l’ironie et le second degré.

Une autre possibilité, toute aussi nocive est de prendre sur soi et d’essayer de refouler sa colère. Mais si les motifs de colère se multiplient, l’émotion s’accumule et la personne finit par exploser. Son entourage ne comprend pas car il n’y a pas eu de signes avant-coureurs. Il y d’autant plus d’incompréhension que cela peut être un détail, au regard de ce que la personne a déjà subi, qui la fait exploser.

Quelques pistes pour canaliser sa réaction :

Tout d’abord la colère apparait souvent à cause d’une mauvaise interprétation de la situation. Nous avons l’impression de subir un dommage, ce qui fait naitre la colère, alors que la personne « fautive » n’avait en rien l’intention de provoquer une telle situation. Le sentiment de dommage peut tout à fait provenir d’un malentendu. Pour le dissiper, il s’agit alors de vérifier l’intention de la personne en lui expliquant la conséquence de son action sur nous, puis en l’écoutant pour comprendre comment elle voit la situation.

Ensuite, nous prenons parfois les choses tellement à cœur que nous en faisons une affaire personnelle. Nous avons l’impression que la personne nous en veut, qu’elle s’en prend directement à nous. Là encore, pour mettre de la distance, il est bon d’exprimer, de la manière la plus factuelle possible ce que nous vivons. C’est-à-dire mettre des mots sur la colère ressentie. En mettant des mots sur la situation, une distance se crée naturellement.

Un peu de méthode :

Il existe différentes méthodes pour canaliser sa colère, tout en affirmant son désaccord. Toutes ces méthodes encouragent à décrire le dommage en étant extrêmement factuel et à en expliquer les conséquences. Il s’agit ensuite de mettre des mots sur l’émotion ressentie, c’est-à-dire ici la colère, pour la canaliser. Il est également important d’écouter la personne responsable du dommage sur sa manière de voir les choses afin de comprendre son point de vue, avant de chercher ensemble une solution. Démarche qui prend bien sûr du temps mais qui est la seule démarche constructive.

Si vous souhaitez que l’on échange sur un projet de formation, de coaching individuel ou collectif, vous pouvez me joindre à cette adresse : contact@km30.fr