Tout d’abord je vous souhaite une très belle nouvelle année. Soyez encouragés dans votre rôle de leader, que cette année vous permette de progresser dans la recherche de cet équilibre subtil entre la bienveillance et l’exigence, où réside le secret des managers inspirants.

Scène de vie de coach :

Les vacances de Noël sont évidemment une période de rencontres familiales mais elles sont également pour moi un temps moins agréable de correction de copies. J’enseigne le management à des étudiants de troisième année de licence et les cours se terminant en décembre par un examen final, l’étape suivante consiste à corriger les copies.

Elles sont d’un niveau largement supérieur aux années précédentes. Je suis convaincu que cette amélioration est en partie due à une « innovation pédagogique » que j’ai introduite à la dernière rentrée : j’ai interdit l’usage des ordinateurs et des smartphones en classe. J’ai hésité à imposer cette règle, qui peut paraitre d’un autre siècle, mais je m’en félicite aujourd’hui.

J’ai pu faire cours à des étudiants concentrés et attentifs et cela a eu un impact direct sur le résultat final.

Le défi de l’attention :

Les étudiants comme les managers doivent progresser sur la qualité de leur attention. Cela peut même constituer un défi pour cette nouvelle année. A combien de réunions avons-nous assisté pendant lesquelles les participants faisaient autre-chose ? Combien d’entretiens avons-nous menés alors que nous écoutions notre interlocuteur d’une oreille distraite ?

La qualité de notre attention est un enjeu majeur pour notre efficacité mais c’est aussi une marque de respect pour notre interlocuteur.

Les conditions d’une attention de qualité :

La première condition est de veiller à notre attention mais nous devons aussi prendre soin de l’attention que notre interlocuteur nous accorde. Par exemple en tant qu’enseignant, ma responsabilité est que mon cours soit le plus intéressant possible. Pour que mes interlocuteurs m’accordent une attention de qualité, il faut que moi-même je leur propose un temps de qualité.

Appliqué dans le monde professionnel, cela suppose par exemple que les participants à une réunion soient concernés par le sujet, que celle-ci soit préparée et qu’elle commence et finisse à l’heure.

La deuxième condition est que l’on se mette d’accord sur des règles de fonctionnement. En tant qu’enseignant, j’ai la légitimité pour imposer à mes étudiants la suppression des outils numériques. Ce n’est pas toujours possible pour l’animateur de réunion d’imposer ce type de règles. Elles sont plus faciles à faire respecter si ce sont des règles d’entreprise ou si c’est un responsable hiérarchique qui les décide.

La troisième condition pour accorder une attention de qualité relève de l’auto-discipline. C’est un lieu commun de dire que notre attention est sollicitée constamment par nos écrans où des notifications et des nouveaux mails nous attirent. De plus, nos pensées nous emmènent ailleurs, nous rappelant la liste des choses que nous n’avons pas encore faites. Être pleinement ici et maintenant est une lutte.

Prenons soin de la qualité de l’attention que nous accordons à notre interlocuteur, veillons sur notre concentration. Ce sont des conditions indispensables à notre efficacité et de manière plus profonde, à notre liberté.

Excellente semaine à chacun et à lundi prochain 9h00.

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